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l'Ours de A à Z

Le Mouvement Ours aux U.S.A.

L'histoire de l'humanité fourmille de types costauds, vaillants et masculins, certains Gays d'autres non. Du père Noé à Charlemagne à la barbe fleurie, en passant par les hordes vikings, les barbus, les velus, les mecs virils et poilus sont légions.

Les beaux pictes au système pileux avantageux de «Braveheart» devaient compenser l'absence de leurs compagnes entre deux batailles penseront certains.

Oui, probablement.

Toutefois, l'histoire des Bears (Ours) en tant que communauté et mouvement social n'a que deux décennies d'existence à peine.

Pour comprendre ses origines, il faut remonter à deux événements majeurs de l'Histoire de la communauté homosexuelle durant la seconde moitié du XX éme siècle : les émeutes de Stonewall et l'arrivée d'un fléau destructeur pour notre communauté, le SIDA.
 

Juin 1969, le monde entier retient son souffle, l'homme s'apprête à poser le pied sur la lune quelques semaines plus tard. Une diversion coûteuse que s'offre le gouvernement américain enlisé dans la guerre au VietNam et harassé par d'innombrables manifestations hippies hostiles à toute forme de conflit et prônant une libéralisation des moeurs d'une société jusqu'ici très conservatrice.

Régulièrement la police fait des descentes dans les bars Gays - les bars réservés aux noirs lui étant devenus zone interdite depuis la marche pour les droits civils - histoire de casser du PD, satisfaire les bien-pensants, c'est à dire la majorité blanche, républicaine, hétérosexuelle et chrétienne qui depuis 200 ans fait la loi au pays des libertés.

Ce 27 Juin, la cible est un petit bar tranquille de New York, sur Christopher St, «The StoneWall».
La police intervient.
Brutalement.
Sous le fallacieux prétexte que de l'alcool serait servi dans ce bar en l'absence de licence autorisée.

En quelques minutes, les clients sont sortis manu militari, les tables et les chaises renversées, la caisse enregistreuse aurait même été pillée puis détruite à coup de matraque selon certains témoins. Le patron du bar ainsi que quelques clients sont traînés de force sur le trottoir sous l'oeil médusé des passants et du voisinage.

Las, contrairement à ce qu'il se passe habituellement, les quelques Gays restants se battent, répondent aux coups des policiers. La foule invective la police, intervient, se mêle à la révolte. La bataille dura près de deux heures.

400 personnes affrontèrent la police ce jour là,
25 furent arrêtés,
4 policiers furent sévèrement blessés.

Ces événements marquent le début des revendications des Gays et des Lesbiennes. A Stonewall les Gays ont appris à dire non à l'oppression. C'est à ceux qui se sont levés en serrant le poing ce jour là que nous devons de nous exprimer aussi librement aujourd'hui, même s'il nous reste encore un long chemin à parcourir. Nous célébrons cette révolte chaque année, en juin, sous le nom de «Gay Pride»
 

Le mur du silence étant définitivement brisé, les années 70 marquent alors le début d'une plus grande visibilité des Gays et des Lesbiennes. Vingt ans avant le Marais parisien, un peu partout aux Etats-Unis, des quartiers entiers sont investis par les Gays. Des bars, des restaurants, essentiellement, mais aussi toutes sortes de commerces Gays ouvrent de San Francisco à New York.

C'est la grande époque des "Clones" qui demeurent la référence Gay pour la plupart des hétérosexuels et qui seront en partie à l'origine du mouvement Bears. Les Clones ainsi nommés car tous identiques en apparence; pantalon et veste de cuir, torse nu, chaîne ou bandana autour du cou, grosse moustache, casquette de cuir etc ... bref l'icône Gay si bien représentée par Tom of Finland et que les satiristes de tous poils considèrent encore aujourd'hui comme le stéréotype de l'homosexuel masculin.

L'arrivée du Sida au début des années 80, immédiatement identifié comme maladie communautaire et nommé «cancer Gay» dans les médias les plus sérieux, rendit les homosexuels suspects aux yeux du reste de la population.

Après plusieurs années de combat et de revendication pour une plus grande visibilité vint le temps de la discrétion et temporairement de la «normalisation».

Au placard les attributs trop voyants, les Gays revendiquent alors un look passe-partout dès lors qu'ils se trouvent hors des ghettos Gays.

On voit émerger ici ou là des bars Gays différents des stéréotypes habituels.

Rien ne distingue ceux-ci des autres bars où la population masculine dans son ensemble aime passer ses samedis soirs, si ce n'est quelques posters érotiques aux murs et le fait que certains clients s'étreignent amoureusement.

Les précurseurs de Stonewall ont pris de l'âge, et des kilos. Qu'à cela ne tienne, ces baby-boomers assument leur apparence, négligent les salles de gyms, une nouvelle imagerie Gay se dessine lentement sans avoir de nom.

Le terme «Bear» désigne aux Etats-Unis un type d'homme dont la masculinité ne peut être remise en cause, un mec, un vrai quoi. Avec des poils, de mauvaises manières et goût prononcé pour les plaisirs de la vie. Pour beaucoup un Bear ne saurait être Gay et vice-versa... les temps changent.

En 1990 apparaissent simultanément deux Bears Clubs qui revendiquent chacun le titre de pionnier, The Bear Paw of Iowa et The New England Bears of Boston. D'autres clubs s'ouvrent un peu partout aux Etats Unis dans les années qui suivirent.

C'est en 1992 qu'a lieu le premier «Bear International Rendez-Vous» ainsi que d'autres manifestations qui détermineront de facon durable l'identité des Bears en tant que groupe social : «Octobear fest in Denver» «Orlando Bearfest» «Chicago BearPride Weekend» «Southern Decadence in New Orleans» et bien d'autres.

Dès lors, le mouvement se répand très largement à travers le monde, en particulier en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Australie et même au Japon !

Au milieu des années 90, la presse s'empare du phénomène.
Certains s'interrogent sur l'antinomie Bear / Gay, d'autres se gaussent et ne parient pas un cent sur l'avenir de ce mouvement.

Quelques passionnés se lancent dans la production des premiers magazines Bears. D'abord locales, les premières éditions de BEAR Magazine et Grizzly Magazine vont connaître alors un succès fulgurant qui prouvera aux plus sceptiques la réalité du mouvement et la place qu'il occupe désormais au sein de la communauté Gay.

Aujourd'hui, alors que le mouvement entre dans sa seconde décennie (déjà !), on compte prés de 200 clubs ou associations à travers le monde, des dizaines de magazines, des centaines de sites internet. Il n'est pas une grande métropole occidentale qui ne possède au moins un club ou un bar Bear.

Issu des clones et des bikers, ce mouvement jeune et volontairement aux antipodes des mouvements précédents, qui rejette les codes Gays en vigueur depuis un certain temps, s'est précipité pour inventer ses propres codes et règles et n'échappe pas de ce fait à un certain conformisme que d'aucun trouveront agaçant.
Toutefois, le mouvement Bears peut s'enorgueillir d'accueillir des hommes de toute nature dès lors qu'ils adhérent à la «Bear attitude». Chacun peut y trouver sa place, les gros comme les minces, avec ou sans poils, les barbus ou les imberbes.

Il reste encore du chemin à parcourir cependant.
En France notamment.
Mais grâce à l'énergie déployée par nos webmasters et votre intérêt pour Cybears, tous les espoirs sont permis.

Empruntant le titre d'un roman de John Irving, je dirai en guise de conclusion:

"LIBERONS LES OURS !!!!!"

Article écrit par LarryBehr
"Un peu d'Histoire..." © 2001

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