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Interview autour de "Dancing"

Parmis les films sortis 2003, Dancing occupe une place à part. Difficile de définir ce qui a souvent été comparé à un ovni : film fantastique, de maison hantée, home movie métaphysique, thriller, journal... ...autant de descriptions qui peuvent s’y appliquer selon ce que l’on en perçoit. C’est également un bel exercice technique de mise en valeur du rendu des caméras numériques DV.
Mais ce qui vous titillera sûrement si vous lisez ces lignes, c’est que les deux protagonistes principaux de l’histoire sont des « nounours ».

En voici le synopsis : René est artiste. Son atelier est installé dans la salle d’un dancing désaffecté. C’est là qu’il travaille et vit avec son compagnon. Tout va bien et pourtant pas si bien que ça. René couve quelque chose. C’est ce qu’il dit. Il ne se sent pas vraiment malade, mais tout lui fait un peu trop d’effet. Pourquoi les choses qui entrent dans sa tête ne veulent-elles plus en sortir ? Comme le portrait de ces deux clowns inquiétants, aperçu dans un magazine.
Rien n’y fait. Ni le travail, ni les distractions. C’est en train de tourner à l’idée fixe. René est chaque jour plus obsédé par des signes imperceptibles que sa raison rejette. Mais un beau jour tout bascule : René se trouve alors nez à nez avec son double...

Les auteurs-acteurs-réalisateurs Pierre TRIVIDIC et Patrick Mario BERNARD avaient déjà réalisé en 1999 un court métrage en commun où ils apparaissaient.
Il s’agit de Ceci est une pipe - journal extime, traitant de notre rapport à l’image et du statut de la pornographie. Il figure dans les bonus de l’édition DVD de Dancing.

Ils ont avec beaucoup de gentillesse accepté de répondre à quelques questions sur leur oeuvre (réalisée en commun avec Xavier BRILLAT), merci à eux.


P&P, pouvez vous vous présenter pour les gens qui ne vous connaissent pas du tout ?
Pierre T. : J'ai 47 ans. Je suis scénariste et réalisateur. J'ai écrit ou réécrit des scénarios pour moi et pour d'autres (Pascale Ferran, Patrice Chéreau, Jean-Christophe Averty, entre autres). J'ai presque exclusivement travaillé à la commande. J'ai commencé par faire de la vidéo, dans les années 80 et 90. Je me suis arrêté lorsque j'ai compris qu'il n'y aurait rapidement plus d'espace de diffusion à la télévision pour ce genre de choses. Il reste le musée, mais outre le fait que ce que je faisais était peu destiné à être montré là, le musée comme surface d'exposition m'intéresse moins que la télé. La télévision m'intéressait et m'intéresse toujours beaucoup. Même sur un plan technologique. La télédiffusion m'intéressait en tant que telle. Je parle de la diffusion hertzienne. La simple idée que toutes ces images volaient vers des inconnus sur des ondes électriques, à travers le vent et les nuages et la pluie m'enthousiasmait. Le fait d'être diffusé entre un bulletin météo et un documentaire sur la banquise me plaisait aussi beaucoup.
P.M. Bernard : J'ai 43 ans. J'ai une formation de plasticien. Après les Beaux-arts, j'ai partagé mon activité entre des expositions, des scénographies, de la mise en scène pour le théâtre, et des films. La question de la narration était omniprésente dans mon travail. Je racontais des histoires qui passaient par des photographies, des objets, ou des installations. Mais cette question, je la posais depuis un point de vue de plasticien, avec ce que ça implique d'opacité formelle, de silence. C'est à ce moment là que Pierre et moi, nous sommes rencontrés. Nous nous étions promis de ne jamais travailler ensemble et c'est pourtant ce que nous avons fait d'emblée, en réalisant le portrait de Lovecraft : Toute marche mystérieuse vers un destin. La courte échelle a été notre méthode de travail pendant toute la durée de la préparation. Nous avons vraiment appris à travailler ensemble à cette occasion. Travailler ensemble, ça signifie, s'oublier, oublier ses désirs personnels, se focaliser sur une seule chose, la chose qu'on veut raconter, sans qu'il soit question de propriété. Dancing doit beaucoup à Lovecraft.

Que vouliez vous raconter dans Dancing en quelques mots ?
P.M. Bernard : Que les images sont du sens, qu'elles sont présentes. Qu'elles peuvent changer le cours d'une vie. Transformer quelqu'un. Qu'elles peuvent être un principe de terreur si on ne les aime pas et un principe de joie si on accepte de les regarder et de se laisser transformer par elles, par porosité. C'est ce que découvre René, le personnage que j'incarne dans le film. Cette image des Bernard Brothers l'obsède sans qu'il ne puisse vraiment savoir pourquoi, mais après tout, c'est son métier de s'intéresser aux images. Et comme c'est son métier, ça l'entraîne un peu plus loin que prévu. Ça passe d'abord par de l'angoisse et de la terreur. Mais pour finir, il comprend bien que cette chose qui est son double, ne veut rien de particulier, ni ne revendique aucune espèce d'identité, aucune espèce d'originalité, et qu'il a cette chance inouïe de pouvoir simplement constater sa présence. Quand son double disparaît, ne revient plus, il se dit peut-être qu'il a un rôle à jouer pour poursuivre l'expérience qu'il a vécu, la faire partager. Il le fait à travers sa performance et son métier de plasticien, devant Patrick et Maurice le galeriste.
Pierre T. : Il faudrait commencer par dire que Dancing est en quelque sorte un produit dérivé. Les thèmes et les figures de Dancing ont d'abord été élaborés dans le cadre d'un autre film qui s'appelle Ceci est une pipe. Quand nous avons compris qu'il n'y aurait pas assez de place pour tout dans un seul film, Dancing est devenu un projet autonome. Les deux films se sont donc séparés, mais il reste des traces visibles de leur origine commune, de leur fraternité. Ils partagent le même imaginaire, qui est celui de la maison : il y est question des seuils, des frontières, du dedans et du dehors, de l'intrusion, etc.
Dancing est une histoire de maison hantée. Une histoire de hantise. C'est aussi une parabole de l'accueil. En un sens, cela raconte qu'on ne peut pas réellement donner l'hospitalité à l'étranger qui vient sans prendre le risque de se transformer soi-même.

Quelles ont été vos fonctions respectives dans l'élaboration du film ? Quelles ont été vos sources de plaisir ?
P.M. Bernard : Écrire, dessiner beaucoup. Expérimenter la DV, travail, frustrant mais plein d'enseignement. Nous ne voulions pas masquer les défauts du DV, ni imiter le cinéma. Nous avons fait dans ce sens une batterie de tests avant de tourner sachant que le film serait kinescopé (c'est une opération qui consiste à refilmer la vidéo en 35 mm), nous avons donc écarté tout ce que le DV avait peine à restituer, comme les hautes lumières, la préparation des trucages est allée dans le même sens. Ce travail de préparation s'est fait en commun avec Xavier Brillat.
Il a fallu aussi réfléchir aux codes de jeu, à la simplicité. Et puis monter, mixer, composer les musiques additionnelles.
Pierre T. : J'ai écrit un peu plus que Patrick, j'ai joué beaucoup moins que lui, et cadré beaucoup moins que Xavier Brillat. J'ai participé au découpage, au montage et au mixage.

Etes vous des réalisateurs «gays»/des réalisateurs «bears» ?
P.M. Bernard : Je suis tenté de répondre ni l'un ni l'autre, mais c'est peut-être parce que nous ne faisons pas des films de sujets. Pour nous l'homosexualité n'en est pas un, pas plus que l'hétérosexualité d'ailleurs. Ce qui est certain c'est que c'est moins facile pour les hétéros de s'identifier à des personnages gays que l'inverse. Les spectateurs gays ont l'habitude de cette conversion. Ils font ça tout le temps.
Il en est de même pour notre identité de réalisateurs, pour nous, ça n'a aucune importance d'être gay, mais bien évidemment, il serait ridicule de s'imaginer que nous ne sommes pas perçus comme ça. C'est assez triste mais nous survivrons. À ceux-là nous pouvons dire : Soyez confiant ! Tenez bon, vous finirez par être capable d'opérer la conversion, vous aussi, il n'y a pas de raison !
Pierre T. : C'est le regard extérieur qui nous oblige à nous considérer comme des réalisateurs gays. Bien obligé. Même si cette identité compte relativement peu pour moi dans notre travail, les autres nous considèrent comme ça. C'est ça, faire partie d'une minorité. Vous faites partie d'une minorité quand votre identité est décidée par d'autres que vous. Il est parfaitement inutile et oiseux de jouer l'indifférence, de faire comme si on n'était pas concerné. On n'a pas le choix, c'est une donnée de fait. Le travail du minoritaire, on pourrait aussi bien dire de l'opprimé, c'est de se ressaisir de cette identité et de la transformer de l'intérieur. Il n'y a guère d'autre stratégie. Ne pas croire qu'on peut en inventer une autre à côté de ce terrain d'affrontement.
Pour la seconde partie de la question, je dois bien dire que je ne sais pas très bien ce que signifie bear. Ces classifications des sous-ensembles érotiques, quand je m'y penche, me paraissent aussi étourdissantes et compliquées que les hiérarchies célestes de Swedenborg. Je suis trop ignorant pour répondre. Quoi qu'il en soit, ce qui me plaît dans l'étiquette bear, c'est la métaphore. La métaphore animale. Or la métaphore est contre l'identité, en un certain sens. La métaphore introduit un flou, une indécision, un « bougé », comme on dit pour les photos. Elle consiste à nommer, dans un objet qu'on croyait connaître sous une appellation unifiée, un aspect que cette appellation courante laissait innomé. Ce qui m'intéresse dans l'étiquette bear, c'est donc moins une identité, qu'un débordement de l'identité, une hésitation. Ces questions ne sont pas sans rapport avec ce qui est raconté dans Dancing d'ailleurs.

Dans quelle mesure vos personnages sont ils autobiographiques ?
P.M. Bernard : Les personnages sont proches de nous, mais ne sont pas nous. Nous nous sommes servis de nous comme d'une matière première. Une matière première qui ne présentait d'ailleurs pas que des facilités. Par exemple nous avons intentionnellement réduit les codes de jeu à des choses assez simples, pour augmenter nos chances d'y arriver, car nous ne sommes pas comédiens.
Pierre T. : Ils sont autobiographiques dans la mesure où l'aventure avec les Bernard Brothers nous est réellement arrivée. Dans des circonstances très semblables à celles qui sont décrites dans le film. Nous sommes tombés par le plus pur des hasards devant une photo des Bernards (celle qu'on voit dans le film), et à compter de cette date, nous n'avons plus cessé de penser à eux. Nous nous demandions ce qu'ils feraient dans telle ou telle situation, ce qu'ils aimaient manger, quel genre de musique leur plaisait, comment ils dansaient, etc. Et à chaque fois, c'était l'occasion de mimer leurs attitudes, celles que nous leur imaginions. Or, les mimer c'était une façon de nous transformer en eux. Autrement dit, de les laisser prendre possession de nous. Le canevas du film est là, dans cette constatation que nous étions en train de nous transformer en Bernards. Tout ça parce que cette photo s'était incrustée dans nos esprits, au lieu de sombrer dans l'oubli avec toutes les données visuelles, sonores, écrites qui nous sollicitent à longueur de temps. En ne les oubliant pas, nous les avions hébergés, d'une certaine façon, et cet hébergement était en train de nous jeter dans un processus de métamorphose. Dans la vie réelle, elle n'a pas pris les mêmes proportions que dans le film, mais le principe est le même.

Vous auriez pu employer des acteurs qui vous ressemblent plus ou moins, pourquoi vous être exposés autant, alors que ce n'est pas votre métier, ni à l'un , ni à l'autre ?
P.M. Bernard : Nous y avons pensé à un moment très court parce que nous avions besoin d'y penser, ça comptait dans le processus de création d'envisager toutes les solutions. Mais nous avons vite abandonné. Dancing n'est pas un film de casting. Il y a une dimension politique dans cette exposition que nous faisons de nous-mêmes, une forme d'engagement. Comme l'infanterie, nous sommes en première ligne. Nous croyons naïvement mais avec fermeté à ce que nous écrivons, et ce que nous écrivons doit pouvoir être joué. Si nous n'y croyons pas nous-mêmes, comment des comédiens pourraient le faire ? Maintenant le film existe, et il contient cette équation, cet engagement qui peut servir de point de repaire à ceux avec qui nous voulons travailler.
Pierre T. : Je ne suis pas sûr du tout que nous aurions trouvé si facilement que cela des comédiens disposés à s'exposer autant. Les rapports à la nudité ne sont pas plus simples pour les comédiens que pour le quidam simplex. Cela se comprend très bien, mais on peut aussi trouver cela étonnant. Est-ce qu'un comédien ne devrait pas se considérer entièrement, de pied en cap, habillé ou nu, comme un instrument ? Mais ce n'est pas le cas. D'innombrables exemples et d'anecdotes de castings me prouvent que ce n'est pas le cas du tout.

Dans Ceci est une pipe, comme dans Dancing, vous interprétez vous-mêmes les rôles principaux qui comportent des scènes de sexe. Le fait de les jouer vous a-t-il posé problème ?
P.M. Bernard : Rien n'a été facile dans le tournage de ces scènes, il a fallu se faire violence. Mais là encore, on peut parler de conviction.
Pierre T. : Il est certain que rien ne va de soi là-dedans. Ce n'est pas facile du tout. Mais la question, ce n'est pas s'exposer ou pas, même si c'est cela qui prend le pas sur les autres considérations. Au moment du tournage, la seule question qui vaille est celle de l'utilité des scènes en question. Est-ce que c'est bien ce film-là que nous voulions ? Nous avons répondu oui. Est-ce qu'il aurait été le même si nous avions renoncé à ces scènes ? La réponse a été non. La conclusion logique, sauf à céder sur le projet initial, c'est de tourner les scènes en question, exactement comme n'importe quelle autre.

Vous trouvez vous beaux ? / quel regard portez-vous sur votre apparence ?
Pierre T. : Non. Dans la vie de tous les jours mon apparence m'inspire une indifférence teintée d'indulgence.
P.M. Bernard : Non. Le regard que je porte sur moi dans le film est un regard exclusivement technique et sans indulgence.

Le fait d'avoir des physiques différents des canons de beauté masculine habituels a-t-il pour vous été une difficulté, ou au contraire un parti pris pour lutter cette forme de dictature esthétique ?
Pierre T. : Ces particularités physiques sont une partie du propos. On ne filme pas la même chose quand on filme un couple « canon » dans une scène d'amour physique, et quand on filme des corps comme les nôtres dans la même action. Ce n'est pas un détail. C'est le propos qui change.
Une partie du propos porte sur le couple, sur la question du couple. Nous nous sommes dit que si les Bernards ont retenu notre attention, c'est peut-être parce qu'ils nous ont tendu un miroir du couple que nous formons dans la vie, Patrick et moi. Or, qu'est-ce que nous avons vu dans ce miroir ? Une figure idiote. Idiot est à prendre ici, d'abord, dans son acception courante, au sens de l'idiot du village. Car sur cette photo, les Bernards apparaissent comme des clowns. Mais il faut aussi prendre idiot dans un sens plus strict, plus « sérieux », plus savant si l'on veut, le sens de la singularité et donc de la solitude. Et ces dimensions sont celles que nous avons essayé d'exposer. Or, pour montrer cela, il fallait en passer par des corps qui ne se conforme pas aux critères de la beauté, pas même la fraîcheur de la jeunesse. On ne peut pas montrer la singularité ni la solitude d'un couple dont les deux partenaires seraient des objets de désir universel. C'est aussi simple que cela. Il n'y a aucun projet de mortification de la chair dans l'exhibition de corps travaillés et marqués par les métamorphoses de l'âge. La raison c'est qu'il fallait en passer par là pour traiter le sujet : le mystère du couple, cette chose impossible et concrète qui fait que deux corps ont affaire l'un avec l'autre, même sans l'alibi de la beauté.
P.M. Bernard : Ce qui nous importe, c'est de représenter les personnages de nos histoires comme des personnages objectifs. C'est alors qu'on peut peut-être parler du corps des personnages, qui est déterminant. Le corps bear, n'est pas un corps trafiqué, c'est un corps en mutation. Mon rapport au corps et à sa représentation est indissociable de ma formation de plasticien. Or les arts plastiques sont beaucoup plus libres que le cinéma sur ce chapitre. Le cinéma a tendance à considérer le corps comme infâme. Les gros sont cocus ou trouillards, toujours à la traîne, ou traîtres, ou ne sentent pas bon. On ne quitte guère l'esprit cour de récréation.
À propos de Dancing, on nous a rapporté qu'un spectateur aurait dit : "C'est un film pour donner de l'espoir aux gros". Je ne sais pas s'il faut donner foi à cette anecdote mais si elle est vraie, elle ne m'inspire que pitié pour son auteur.

Qu'est ce qu'un ours ?
P.M. Bernard : Un bonne bête gentille. Une raison d'espérer. Une vie dans la forêt, des nappes à carreaux et des choses qui mijotent dans une casserole en fonte. Des guirlandes d'ampoules. Des bottes en caoutchouc. Timber !
Pierre T. : En paraphrasant un titre d'André Hardellet, je dirai que c'est un type lourd et lent. Ce qui ne veut évidemment pas dire qu'il manque ni de tact ni de rapidité d'esprit.

Que pensez vous que la tendance «nounours» au sein de la communauté gay (si elle existe) ?
Pierre T. : Rien. Je ne connais pas vraiment cette tendance, ni les associations qui la représentent. Je connais un peu les endroits où les ours de retrouvent, mais sans plus. Cela dit, je trouve ça agréable qu'il existe des endroits où l'on puisse trouver des ours. Il y a bien assez d'endroits pour les petits culs nerveux. Tout le reste du monde est fait pour les petits culs nerveux. Ce n'est donc pas mal qu'il y ait aussi des coins pour les culs lourds et lents.
P.M. Bernard : Les bears sont devenus plus visibles avec l'internet et la possibilité de s'exposer, de montrer son image, son corps, ses diversités. Du coup, il y a quelques endroits de rendez-vous, une socialisation possible. J'aime beaucoup la terrasse du Bears'den et celle du Moustache parce qu'elles donnent à voir un échantillon de cette diversité aux passants. J'aime observer les réactions des passants, leur surprise, leur agressivité parfois, leur confusion aussi...

Quel public avez-vous l'impression d'avoir touché ?
P.M. Bernard : C'est toujours très difficile à dire, mais les gens qui nous arrêtent dans la rue, pour nous remercier, ce qui nous envoie toujours dans les décors, sont assez jeunes et il y a beaucoup de filles.
Pierre T. : Un public constitué par tous ceux qui peuvent, devant un film ou n'importe quoi d'autre, jouir un tant soit peu de la liberté que se sont donné ceux qui ont fabriqué la chose en question.

Que pouvez vous nous dire de votre/vos prochaine(s) collaboration(s) cinéma ?
Pierre T. : Nous travaillons à un téléfilm pour Arte. Cela s'appelle Une famille parfaite. Et cela raconte l'histoire d'une petite fille élevée par deux pères. Une famille de guingois, donc, mais aussi assez parfaite, à sa façon.
P.M. Bernard : Cette petite fille, nous racontons aussi sa vie adulte. Le personnage principal du film est cette femme.
Pierre T. : Ajoutons qu'elle est noire.
P.M. Bernard : Et que ce n'est pas un rôle-de-femme-noire...

Commentaire écrit par Lake (22/11/2004)

Références :

Dancing est sorti en DVD, vous le trouverez sur le site de l'éditeur , ou à la Fnac et en Virgin Mégastore par exemple.

Site officiel du film Dancing
Recueil de critiques
Site de l'éditeur BlaqOut
Résumé de Ceci est une pipe

Le DVD sur le site de la FNAC
Le DVD sur le site d'Amazon

Liens vers le magazine Vacarme, trimestriel politique et culturel, sur papier et en ligne.
Références du n° papier parlant de Dancing
Article en ligne sur Ceci est une pipe

Enfin un lien vers l'éditeur chez lequel vous pouvez vous procurer la première oeuvre
commune de PBM et PT, un documentaire sur l'écrivain H.P Lovecraft :
Toute marche mystérieuse vers un destin

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